mercredi 26 décembre 2007

Hué : une pluie d’arnaques



Un 24 décembre à flâner par plus de 30° dans une cité impériale vietnamienne, que demander de plus ? Où est donc ce temps gris et maussade que tous les guides et voyageurs en provenance du nord nous ont annoncé ? N’importe quoi !

Pourtant, l’air de plus en plus lourd, semble porter des promesses d’orage… qui ne manque pas d’éclater au matin. On fait moins les fiers. La journée du 25 se passe à marchander une veste de pluie pour Malik et à tergiverser sur l’opportunité de louer une moto pour visiter les tombeaux. La crainte d’une glissade dans la boue nous fait finalement opter pour le tour organisé. Aïe.

Le matin du 26, suréquipés (k-ways, pèlerines, pantalons étanches, veste de Malik à 10 dollars + une pèlerine enfant à 1 dollar, achetée sur le stand suivant, « c’t’arnaque ! »), nous voyons le soleil se pointer, sourire en coin. « C’t’arnaque ! », sûr qu’il est de mèche avec les commerçants d’ici !

Nous nous retrouvons à trois confortablement installés dans un minibus, ho, bien 10 minutes. Aussitôt rejoints par une vingtaine d’autres touristes, tous plus souriants les uns que les autres (« Hého, bonjour ! »).

Départ pour une série de visites express : 10 minutes dans une maison de mandarin, 30 minutes au stand des bâtons d’encens (annoncé cependant dans la brochure comme le « village » des chapeaux coniques et des bâtons d’encens) et 45 minutes pour parcourir un tombeau impérial de 13 hectares. « C’t’arnaque ! »

Pause repas (30 minutes) : gros plat de riz, soupe à l’eau, accompagnés d’une omelette et de deux morceaux de tendons d’un animal non identifié, le tout à partager entre 4 adultes et 2 enfants, tout de même. « C’t’arnaque !!»

Après-midi « chasse au trésor » ou comment trouver le chemin le plus court qui ramène au bus. A propos de trésors, nous les avons plus ou moins tous manqués, faute de temps pour admirer les lieux magnifiques où nous nous trouvions.

Apothéose finale : retour en ville dans un bateau grimé en dragon, sur la « rivière des Parfums » qui n’a de romantique que son nom. « C’t’arnaque !!! »

Heureusement, seule note positive, Malik s’est trouvé un super copain avec qui courir partout !





Hoi An – My tailor is rich



Le train magique s’est révélé plutôt chaotique. Peu d’heures de sommeil dans les pattes et atterrissage difficile dans une chambre d’hôtel à l’humidité et à l’odeur suspectes. Mais bon, on se fait à tout et nous nous écroulons quelques heures dans un lit dont le matelas rappelle la courbe d’une baignoire, avant d’affronter ce qui, selon nos espoirs, devrait être un high-light vestimentaire et – surtout – financier du voyage.

Espoirs comblés.

Capitale du prêt-à-porter express, ici on vous fait tout selon tous vos désirs… Du moins, c’est ce qu’on vous prétend quand vous entrez dans la boutique. Hoi An se résume en trois rues, périmètre du Flon (et encore…), bordées par plus de 200 tailleurs ! C’est dire l’état névrotique de tout adepte du shopping (dont nous sommes) après seulement deux heures de déambulation. Si en plus des centaines de modèles proposés en vitrine, vous avez un peu d’imagination et un budget limité… Fuyez !

Vous vous en doutez, nous sommes restés ! Résultat, 15 kilos de fringues dûment empaquetés et expédiés en direction de notre home sweet home. Pierre vérifie chaque jour sur Internet si un navire marchand n’aurait pas coulé au large des côtes vietnamiennes. Si tout va bien, le paquet devrait arriver juste deux semaines avant nous.

Mode mise à part, Hoi An est une très jolie bourgade, agréable à vivre. Et notre hôtel tout pourri offrait le luxe d’un accès gratuit à une piscine… à deux kilomètres. Rien de tel qu’une après-midi en famille au bord d’un bassin abandonné par les fashion victims pour se détendre.

samedi 22 décembre 2007



Une visite au Buddha Blanc de la pagode Long Son nous a permis de découvrir un magnifique panorama. Malik a grimpé comme un brave les 185 marches qui conduisent en haut de la colline et s’est lancé dans une course poursuite avec les enfants mendiants du coin. Ca tourne, ça virevolte, ça chatouille, mais on ne sait jamais trop où sont passées leurs mains. Ne surtout pas oublier que ces chérubins ne perdent jamais le nord.

Le deuxième jour, une pause plage s’impose. La mer est trop agitée pour se baigner, mais nous avons pu observer les mœurs d’une meute de Coréens post-pubères et surhormonés, ainsi que les techniques d’approche de loubards des plages en herbe.

Enfin, dernier jour, nous offrons à Malik une descente en « motorbike » au musée océanographique. Pierre parvient in extremis à sauver les poissons scorpions voués à une mort certaine après que Malik ait débouché leur aquarium. Un peu plus loin nous échappons à la vengeance implacable d’une raie qui tente de nous noyer d’un coup de nageoire.

Direction l’autre extrémité de la ville pour visiter les tours Chams de Po Nagar. Malik est tellement enchanté de sa virée en deux roues qu’il s’endort royalement en chemin.

Nous quittons la ville le soir même pour une expérience que nous pressentons éprouvante : une nuitée en train.


lundi 17 décembre 2007

Mui Né – Le repos du guerrier



10 jours de métropoles : besoin d’air pur. 4 heures de bus nous amènent à Mui Né, petite station balnéaire promise à un grand développement touristique, mais encore très agréable. Royaume du kite-surf, la plage de 22 km est balayée par le vent et les vagues donc pas d’alignée de parasols et de monokinis. On se promène, on saute dans l’eau, on se repose…

La pension est charmante, mais on constate le dernier jour seulement qu’il y a une super connexion wifi gratuite !

Débarque un petit troupeau de jeunes Vietnamiens, jeunesse-dorée-Tally-Weilj. Montage de grill, défilé des girls, sandwichs et packs(sssss) de bières fraîches, l’après-midi s’anime. Le soir, alors qu’on se prépare à aller jeter un œil aux restos du coin, les voilà qui s’amènent avec une soupe. Gentils les « djeun’s » par ici !

Demain, départ pour Nha Trang. LA station balnéaire de la côte.

Trafic dans la ville de l’Oncle Ho



On nous avait prévenu, cette fois, on confirme ! La principale attraction de Ho Chi Minh City (Saigon) c’est… la mobylette ! On a bien sûr été voir la cathédrale Notre-Dame, le musée national et celui des beaux-arts, l’Hôtel de ville et les « Champs-Elysée » locaux, mais le vrai challenge de ces quelques jours dans la capitale du sud a été : traverser la route ! Qu’on n’oublie pas que l’on se promène toujours avec une poussette : un vrai défi sportif ! Concentration, acuité, souplesse des poignets et flexion du mollet sont des compétences indispensables pour survivre dans le flux continu des 3 millions (et on ne gonfle pas le chiffre, ce sont des sources officielles !) de motos et autres scooters qui envahissent chaque jour les rues.

Cela faisait longtemps, mais nous avons aussi eu droit à un souper « à la maison ». Gabriel Baertschi, PDG de la filiale asiatique d’une boîte pharma, nous a invités chez lui pour un succulent curry de poisson et gâteau au chocolat… suisse !

Un grand merci à Frank pour cette belle rencontre et à Gabriel pour le charmant accueil.

Ah, au fait, ici aussi c'est bientôt Noël!

mardi 11 décembre 2007

Phnom Penh : la quiétude juste en face du cauchemar


Avec beaucoup d’appréhension, nous débarquons dans la capitale cambodgienne. Guides de voyage et anciens visiteurs croisés sur la route, nous avaient prévenus : Phnom Penh, grand max deux jours. Finalement nous y sommes restés 5 jours très agréables. Il faut dire que nous avions trouvé LA guesthouse ! Imaginez : au milieu de la ville poussiéreuse, un havre de paix, des chambres romantiques cachées dans un jardin verdoyant. Et pour couronner le tout, un restaurant dont Farida n’arrive pas à détacher ses yeux de la carte… Si elle n’avait pas craint une frustrite aiguë, elle en aurait emporté un exemplaire !

Un sentiment bizarre quand même : ce petit nid de rêve se situe en face de Tuol Sleng, mieux connu sous le nom de S-21, la tristement célèbre prison khmère rouge. Dans cet ancien lycée, près de 17'000 personnes ont été torturées puis exécutées. Jamais visite n’a été aussi silencieuse. Ces centaines de portraits (tirés par les Khmers rouges eux-mêmes lorsque les détenus arrivaient ainsi que, parfois, après les « interrogatoires » aux électrochocs) qui vous fixent dans ces salles de classe à l’aspect tellement ordinaire n’invitent pas au commentaire.

Ironie : durant la visite Malik se distrait en lisant « Madame Pourquoi » et « Monsieur Heureux ». A méditer.

A côté de ça, la visite du palais royal et de son « lointain » bouddha d’émeraude, nous a laissé plutôt froid.

Deux rencontres marquantes. Nous avons fait connaissance de Marjolaine Nicod, une Suissesse qui travaille depuis un an à Phnom Penh et qui nous a entraînés dans une magnifique balade aux confluents du Mékong, du Tonlé Sap et du Tonlé Bassac. Merci !

Le soir même, nous avons retrouvé deux autres voyageurs fribourgeois : Yamina et Benoît qui eux – héhé – remontaient vers Bangkok pour regagner la Suisse. Deux super soirées d’échange d’infos et de bouquin, mais surtout de rigolade. See you home !

Kompong Thom : et au milieu chante une prière

Sur la route de Phnom Penh, nous avons décidé de faire une halte dans la petite bourgade de Kompong Thom. Au programme, visite de sites préangkoriens nichés dans la forêt. Une jolie balade à l’ombre et un sympa trajet en taxi à travers les villages alentours.

Kompong Thom a la particularité de partager ses cérémonies religieuses (fêtes ou enterrements) avec toute sa population. En effet à ces occasions, durant trois jours, des haut-parleurs crachent musique et sermons religieux de 16h00 à 23h00, puis… de 4h00 à 11h00. Courte nuit !

Par contre, après notre pire repas asiatique dans un restaurant, nous n’avons pas pu résister au plaisir de filmer une de ces cuisines de rue dans lesquelles nous aimons tant nous restaurer.

lundi 10 décembre 2007

Ho Chi Minh Wifi City

Bye bye le Cambodge et ses connections ADSL aléatoires, Good Morning Vietnam et ses wifi du tonnerre de Bouddha!
On va se rattraper c'est promis.
Voici déjà quelques photos supplémentaires sur Angkor (pour les néophytes, regardez dans la colonne de droite à la rubrique "photos"!!!!)
La suite de nos aventures, dès demain!

dimanche 2 décembre 2007

Photos, next time!

Evidemment! C'est toujours lorsqu'on annonce quelque chose que la technologie ne suit pas. Il semblerait que le passage de la connexion café-français-glace-chocolat-mojito que nous utilisions ces derniers jours, à la connexion pub-irlandais-muffins-chocolat-tequila-sunrise ne soit pas une réussite. Voici déjà Angkor, le site principal mais promis, le reste des photos arrive à la prochaine étape!

Angkor et encore…


Que faut-il vraiment vous dire à propos du site d’Angkor ? On a tourné le problème dans tous les sens et nous devons bien avouer qu’on a pas trouvé par où empoigner le morceau. Vous fournir une description ? Un historique ? Une analyse de styles ? Franchement ouvrez un bouquin, il en existe des centaines.

Le seul conseil qui nos vienne à la bouche, finalement, c’est courez-y ! Nous savions que ces quelques jours seraient dans les plus marquants du voyage, mais c’est bien au-delà de ce que nous avions imaginé. Nous sommes carrément soufflés !

Nos 3 jours de marche – presque d’escalade parfois – se sont transformés en véritable marathon photographique. Tout est si beau que nous avons envie d’immortaliser chaque perspective, chaque bas-relief…

Si vous aimez les vieilles pierres, ne manquez pas nos galeries photos… Nous espérons vivement qu’elles pourront éveiller votre curiosité et qu’elles sauront vous donner l’envie de venir jusqu’ici.

Le site est si grand que les nombreux touristes qui affluent n’empêchent aucunement de savourer les lieux. Et entre deux statues khmers, on surprend même des conversations passionnantes. Comme ce Français septuagénaire qui interroge son compagnon de voyage : « Et toi, la prostate, tu l’as faite ? »

Malik aussi y a trouvé son compte. Courir dans les dédales de couloirs enchevêtrés, grimper sur les vieilles pierres… Il faut dire que la motivation est grandiose, puisqu’il paraît qu’un Coco lapin géant s’est caché quelque part… Nous restons cependant sur nos garde : il paraît que des serpents sacrément venimeux se dissimulent dans les herbes et les interstices! Le petit bonhomme joue aussi la star : il se fait filmer et photographier par les touristes italiens ; quand il pleurniche, il se trouve toujours un japonais lui offrir une friandise, un cambodgien pour le cocoler… Les enfants qui vendent des souvenirs devant les monuments lui offrent des bracelets, des flûtes, des poissons et des étoiles de papiers. Tant de gentillesse nous confond littéralement.

La ville qui nous serre de campement, Siem Reap, est très touristique, mais c’est un plaisir de s’y promener. Le marché et les boutiques regorgent de trésors et nous avons pu goûter au deuxième plat national, le Amok (c’est adinemokement bon, Djedi !) : de la viande ou du poisson cuit dans un mélange de citronnelle et de lait de coco. Un pur délire !

Aujourd’hui nous avons même – histoire de changer un peu d’atmosphère – visité un festival de photographies où nous avons pu découvrir quelques perles.


samedi 1 décembre 2007

Lever aux aurores pour une « partie » de bateau



Afin de nous rendre sur le site d’Angkor, nous décidons d’emprunter la voie fluviale, moins chaotique que la route et tellement, tellement moins poussiéreuse. Et nous ne sommes pas déçus ! Le voyage s’avère extraordinairement poétique. Autour de nous défilent villages flottants, enfants qui font signe, frêles embarcations, marécages infinis…

Nous traversons d’abord une jungle luxuriante avant de nous enfoncer dans les marais. Notre bateau doit se frayer un passage à travers des couloirs de végétations extrêmement étroits, entraînant des manœuvres souvent hasardeuses. Le pilote du bateau doit travailler avec l’assistance de deux hommes placés à l’avant et d’un troisième à l’arrière qui le préviennent en cas d’obstacle. Heureusement, le copilote Malik est aussi là, si nécessaire (regardez les photos… Malik aura bientôt conduit tout ce qui roule, flotte et bientôt vole sur le continent asiatique !).

De petits canots abordent également notre taxi flottant en cours de route pour embarquer ou débarquer villageois et marchandises En effet, en plus du transport des touristes, le bateau permet d’acheminer de la nourriture dans les villages qui longent les berges.

Nous débouchons enfin sur un large estuaire puis sur un lac immense, réserve naturelle où s’envolent de magnifiques oiseaux. Féerique !