mercredi 26 mars 2008

Orchha : Happy Holi !



Nous voulions nous arrêter à Gwalior, mais sur un coup de tête, nous poussons jusqu’à Orchha. Bingo ! La ville est minuscule, tranquille et notre premier coucher de soleil sur la forteresse présage de la beauté des sites.

Et finalement, le deuxième jour, 22 mars, voici Holi. Cette fête des couleurs est un peu comme le carnaval chez nous, sauf qu’à la place des masques, les participants s’arment de couleurs dont ils aspergent les passants. Imaginez une rue pleine d’hommes surexcités et recouverts de peintures bariolées ! Et puis comme à Carnaval, puisque tout est permis, ça picole un peu partout. La majeure partie de la journée, nous restons bien à l’abri dans le jardin de la guesthouse. Après une séance photo avec la famille de l’hôtel, nous tentons une sortie en fin d’après-midi. La ville est plutôt calme et nous apprenons que par précaution le règlement interdit de commencer à boire avant 21h. Finalement notre participation se limitera à quelques traits de couleurs sur le front. D’autres touristes plus téméraires sont tout peinturlurés.

Le lendemain, jour de visite. La forteresse rajpute et ses mille et un escaliers, les temples et les échoppes.

La population touristique de Orchha est composée en grande partie de français, nous nous en rendrons vite compte, une fois installés dans l’arrière-salle d’un petit resto : une ancienne obèse quarantenaire arrivée en Inde il y a cinq mois, bien décidée à s’installer et, désormais, à épouser son Mohamed du Cachemire, suivie de sa fille, 22 ans, et de ses deux petites amies, ainsi que d’une « funny nanny » toujours prête à prodiguer ses conseils et ses réflexions sur le vie, venue rejoindre son petit ami, invisible durant les deux jours que nous partageons. La fine équipe !

mardi 25 mars 2008

Agra : Arrêt à l’étage Mahal





Premier train indien. De l’extérieur, avec leurs toutes petites fenêtres à barreaux, on a vraiment l’impression d’aller s’enfermer dans une minuscule cellule sur roulettes. Mais une fois à l’intérieur, le plafond est plutôt haut et l’espace surprenant, pour preuve le nombre de personnes qui peuvent s’entasser là et le nombre, encore plus important de personnes qui déambulent : vendeurs de thés, de cafés, de samosas, vendeuses de cacahuètes, de jouets (curieusement ces rôles semblent être bien définis), mendiants, flûtiste aveugles, infirmes, enfants contorsionnistes… un spectacle permanent. Le wagon résonne de cris rauques « Chai, Chai, Chai – Coffee, coffee ! », ça rigole, ça téléphone, ça crache et, évidemment, ça questionne. Mais surtout, les trains indiens, ça siffle ! Expérience nettement moins rigolote pour Malik.

Prise de quartier dans une guesthouse recommandée par le Lonely Planet et le Routard (donc sympa mais forcément très frenchy !). Comme amuse-bouche, nous nous offrons le Baby Taj, une ébauche « miniature » du Taj Mahal. Ensuite, Shabbu, notre rickshaw-driver booké pour deux jours, nous emmène sur les rives de la Yamuna asséchée pour le coucher de soleil sur le Taj Mahal. Il nous propose deux options, le parc payant ou le lit du fleuve (gratuit) et nous recommande chaudement la seconde. Grandiose ! Pierre se promène en canardant le monument et la plage, pendant que Malik joue au cricket avec les gamins du coin, sous l’œil attendri des autres touristes dont certains confieront à la maman : « C’était tellement mignon qu’on ne regardait presque plus le Taj ».

Deuxième jour : nous voilà face à la légende ! Et bien c’est aussi beau qu’on le dit, l’écrit, le photographie, le filme, même plus encore. Après avoir contemplé le Taj Mahal sous tous les angles, nous nous asseyons sur l’esplanade, à l’ombre d’un petit muret. Une mère et son enfant s’approchent de Malik et nous prenons une première photo que nous leur montrons sur le petit écran de l’appareil. Quand nous relevons la tête, c’est tout un attroupement qui s’est formé, chacun voulant être photographié séparément. Et surtout chacun voulant voir son portrait. Les bénédictions pleuvent.

Passage obligé dans les boutiques agréées par Shabu : « Non, non, cette table en marbre de cinquante kilos ne nous intéresse pas du tout ». Nous terminons notre séjour « agrarien » par la visite du fort rouge, nettement plus beau que celui de Delhi.

Holy approche, cela fait même plus d’une semaine qu’on nous l’annonce sans qu’on en voie la couleur. Il est temps de trouver un endroit où se planquer.


mardi 18 mars 2008

New Delhi : fin de bail à l’ambassade



Delhi regorge de ruines… Quoi de mieux pour changer un peu qu’une petite plongée dans l’art contemporain indien ? Le Musée d’art contemporain d’Indira Gandhi vaut vraiment le détour. Un coup de cœur. L’entrée colorée du bâtiment, une sorte de yourte en briques, invite déjà à l’exubérance des œuvres exposées à l’intérieur. Le plan de l’édifice en cercles concentriques dynamise la façon dont les objets – marionnettes, masques, costumes de théâtre, peintures inspirées de légendes védiques – sont mis en scène.

Après la nourriture culturelle, direction Connaught Place pour la nourriture physique. Le chauffeur de rickshaw, croyant nous faire plaisir, nous dépose devant un fast-food américain. Nous nous mettons donc en quête d’un endroit plus typique. Un marché de rue s’installe. Difficile d’expliquer aux rabatteurs qu’il est plus intéressant de se promener là que d’être coincés dans un magasin d’Etat ! Finalement, nous trouvons ce que nous cherchons dans un couloir en sous-sol : un troquet tenu par des Indiens pour des Indiens. Devant nos doutes face à la carte ce sont nos voisins de table qui nous conseillent. Chicken curry, mutton dahi et plain naans, accompagnés de lassi délicieux, le tout à des tables communes dans une salle minuscule et surbondée. Tout ce qu’on aime ! Difficile quand même de trouver un plat « not too spicy for the baby, please ». Malik se rabat sur les naans et les coins de samosa.

Il faut bien se décider à quitter le cocon doré. Passage obligé par la gare pour réserver nos billets de train. Il faut compter 2h30 pour rejoindre Agra… et au moins le même temps pour acheter les sésames. Pierre se coltine 3 files d’attente dans 3 endroits différents : la première – ticket booth : c’est pas clair ça comme indication ?? – nous renvoie à la seconde – current reservation – où il faut remplir un formulaire que l’on apporte au « ?? » reservation. Après 1 heure d’attente, notre héros assoiffé a la chance de passer guichet à 13h59 alors que les bureaux ferment à 14h !

Pour nous détendre, un petit tour dans les jardins du Purana Qila, un ancien fort. Au milieu des collines… ça fréquente, ça fréquente ! Depuis notre arrivée à Delhi, nous avons l’impression que dans chaque coin et recoin de nature roucoule un couple d’amoureux. Incredible India !

Depuis quelques jours, « notre » rue est bloquée par des barricades policières où il faut montrer patte blanche. Motif : samedi des manifestants pour le Tibet libre ont protesté devant l’ambassade de Chine. Résultat : 60 arrestations. De chez « nous », nous n’avons rien vu, rien entendu… tellement suisses !


Encore un petit mot pour remercier chaleureusement Laurent et Meenz de leur accueil. Quel havre de paix, quel espace, quel lit confortable (et on sait ce qu’on dit !). Cette fois c’est publique : nous vous attendrons chez nous à votre prochaine escale en Suisse pour une fondue, une raclette, une soupe de chalet ou le couscous de votre choix. Encore merci !

vendredi 14 mars 2008

Old Delhi : Fafi dans l’métro

« Le métro est tellement clean à Delhi que tu peux manger par terre ! », nous a dit Philippe. Quel meilleur moyen alors de rattraper le choc raté à l’aéroport que de l’utiliser pour nous rendre à Old Delhi ?

Si l’achat des jetons fait encore ressortir le naturel des Indiens – cohue, et que j’te passe devant, le métro, en cours de construction, est vraiment nickel ! Dès l’entrée, un panneau vous avertit « Il est interdit d’y mâcher du chewin-gum et du bétel. » La sortie nous mène au milieu d’un carrefour où se bousculent turbans, saris, moustaches, cyclo-pousses, infirmes et chèvres égarées. Ca y est : on est enfin arrivés ! Nous montons allègrement dans le carrousel. Direction la mosquée que nous visitons à tour de rôle, afin de garder l’appareil « hors taxe » (entrée pour l’appareil : plus de Fr. 10.-, une pensée pour Frank-Olivier).

Après les vœux à Buddha, Malik s’essaie à la prière musulmane : genoux à terre, fesses en l’air. Bref instant de gêne de Farida cachée sous son voile improvisé. Quand elle entend le vieux monsieur rire derrière elle, Malik séduit décidément partout.

Repas de midi chez Karim, une gargote indienne réputée depuis 1913. Nous y dégustons de l’agneau (youhouhou). Mais où sont passés les Hindous végétariens ?

Fin d’après-midi au Fort Rouge. Une famille entière, absolument pas anglophone, se déplace pour venir « discuter » avec nous. On se fait des sourires, on se montre les bébés : « He’s so cuuuuuute ! », le nouveau leitmotiv de Farida.

Le soir, tentative de trouver un restaurant typique dans le quartier des ambassades. Cuisant échec ! Ici, on mange japonais, chinois, voire un peu d’indien, mais surtout extrêmement cher. Nous nous rabattons sur un stand-kiosque dans une rue sombre et ramenons notre butin à la « maison ». Les beignets de poulet et les samosa sont justes delhi-cieux.

Le lendemain, balade dans le parc des biches et virée au Montmartre du coin, le Haus Kahs Village. Galeries d’art, boutiques de design, vêtements hors de prix… De quoi faire pâlir notre cœur d’accrocs du shopping au budget limité. Nous nous cèderons pas… pas encore !


New Delhi : Incredible India !



Farida : « On m’avait dit et répété, l’Inde c’est une autre dimension, tu mets les pieds à l’aéroport et tu es submergé par la chaleur étouffante, la foule envahissante et les odeurs entêtantes. Et ben… on sort de l’aéroport au milieu d’une petite centaine de personnes aussi silencieuses et tranquilles qu’une sortie de classe au conseil fédéral. On prend un taxi prépayé… même pas besoin de négocier. Il y a une petite brise fraîche dans l’air et pas un chat (ou une vache) dans les rues direction… l’aseptisation confortable de l’ambassade suisse au lieu des hôtels backpackers de Old Delhi. Incredible India ! »

Pierre : « Troisième atterrissage réussi dans cette Inde que j’aime tant ! Contrastes saisissants entre le Delhi d’il y a 12 ans et celui que je découvre en famille. Téléphones portables, femmes et hommes en jeans, des McDo, livraisons à domicile de pizzas et des rickshaws qui roulent… au gaz !!! Ma foi, Incredible India reste bien incredible ! Moins la 4ème dimension que dans mes souvenirs mais bon, n’est-ce pas aussi ça « l’évolution » ? Alors que le rickshaw nous emmène vers l’ambassade, qu’il tourne depuis 20 minutes sans savoir où il va – tout en m’assurant qu’il connaît bien l’adresse – et qu’il demande une augmentation alors que le tarif a été décidé à l’aéroport, je me dis que certaines choses ne changent pas. Sourire intérieur… Cette fois, on est en Inde ! »

Loger à l’ambassade. Il est 2 heures du matin quand nous arrivons enfin chez Laurent, l’Homme à tout faire de l’ambassade suisse et, surtout, un hôte hors pairs : il nous accueille chez lui, dans son appartement et nous laisse les clés quand il rejoint sa femme en Malaisie. Sans oublier de nous préparer un pain et une… tresse pour notre premier petit-déjeuner. Nous voilà les uniques locataires d’un 4 pièces, quel changement après nos habituelles chambrettes de 12 m2. Ici tout est made in Switzerland jusqu’aux toilettes et aux prises électriques ! On se sent comme à la maison. Le cuisinier en plus !

On se décide quand même à sortir de notre enclave dorée pour visiter le Qutb Minar. Première séance photo avec des Indiens pour Malik, premières questions : « What’s HIS name ? … What’s your RELIGION ? »

Habitués aux petits centres historiques des villes précédentes, nous nous lançons allègrement sur les trottoirs de Delhi pour rentrer chez « nous » sans nous rendre compte que les distances sont ici d’un tout autre ordre ! Fourbus, nous couchons Malik et nous nous attaquons à la dvd-thèque de Laurent.

Après le visite du tombeau de Safdarjang, nous soupons chez Delphine, Philippe et Gaspard. Un appartement, un couple d’amis… on est presque installés ! Un repas délicieux, une discussion animée, nous en apprenons beaucoup sur la « dure » réalité des expat’.

Le lendemain Delphine nous sert de guide à la tombe de Humayun et nous emmène au « Chocolat », un petit resto hype dans un marché qui vend vêtements, produits de beauté, jambon de Parme et mozzarella !

jeudi 6 mars 2008

Bangkok: last days




Dernier message de ce côté-ci de l'Asie. Ce soir, nous dormons à Delhi!

Bangkok : retour in crazy town



On ne sait pas si vous êtes comme nous mais quand on s’est mis une idée en tête, c’est toujours étrange de changer de plan. La pluie nous ayant poussés plus vite que prévu dans la « cité des Anges », on ne se sentait pas prêt du tout à affronter l’effervescence de la capitale. Pourtant, à peine quelques heures après notre arrivée, bien installés au cœur d’un des nombreux quartiers chauds, dans un hôtel à la semaine, on se sent comme chez nous.

Nous logeons dans la 309 – sur combien ? Mystère. Il y a tellement de chambres… - du Raja Mansion en plein Sukhumvit. Quand on sort de l’hôtel, plein de jolies jeunes femmes (???) font des coucous à Malik et à Pierre, moins à Farida. Dans les couloirs, des extraterrestres déambulent en marmonnant des incantations incompréhensibles.

Nos 8 jours à Bangkok nous permettent de compléter les visites que nous n’avions pas pu faire la première fois et… de faire les magasins ! Franchement les filles, entre nous, la prochaine destination shopping, c’est ici ! Mais on se donne rendez-vous dans une dizaine d’années, quand nous aurons toutes des postes à haute valeur ajoutée. Bangkok offre de tout pour tous les goûts et toutes les bourses, du plus cheap au plus hype. Résultat : nous avons lancé un nouveau paquet de 12 kg à travers la mer.

Ah, au fait, vous qui vouliez toutes savoir à quoi ressemble Pierre avec les cheveux courts : voilà c’est fait ! Il a succombé aux sirènes des coiffeurs d’un « mall trendy ». Rendez-vous à la rubrique photo et vidéo.

Histoire d’échapper à la climatisation des centres commerciaux, nous optons pour une balade au Lumphini Park. En milieu d’après-midi, il n’y a presque personne et nous nous installons au milieu du lac sur un « cygne-pédalo ». Détour désormais inévitable par la place de jeux où Malik ose enfin se lancer dans un toboggan-tunnel.

Le dernier jour, nous prenons le bateau-bus pour rejoindre le Wat Arun pour notre dernier temple bouddhique de ce côté-ci de l’Asie.

Pour nous, Bangkok restera la ville :

  1. des glaces du soir au 7 Eleven
  2. des filles aux jambes nues
  3. de : c’est un ou une ?
  4. des gros bides à T-shirt vulgaire
  5. de Fafi disant : « J’peux pas choisir !!! »
  6. de Pierre qui fait les comptes, plus que d’habitude, c’est dire…
  7. des dernières soupes au lait de coco
  8. du mec bizarre avec un fusil bizarre
  9. des tuk-tuk qui pétaradent dans la nuit
  10. des marchés, des stands, des échoppes, des étals à nourriture
  11. des cérémonies religieuses devant les magasins Burberry
  12. du p’tit-déj’ au Starbuck Coffee
  13. de où y’a tout comme chez nous… et encore plus !

D’ailleurs, nous lançons un appel : J. couple cherche travail intéressant dans Cité des Anges. Motivé, enthousiaste. Prêt à aménager au plus vite. Laissez message sur le blog.

mercredi 5 mars 2008

Sukhothai : histoire d’eau



Chose promise, chose due ! Nous nous installons pour une semaine dans un des bungalows du J&J Guesthouse, juste à côté d’une… piscine. Après tous ces temples, buddhas, zoo et longues marches à travers les rues des villes – sous un soleil amical – Malik savoure ces journées dans l’eau fraîche (et ne soyons pas de mauvaise foi, nous aussi !).

Le deuxième jour, nous louons une moto pour visiter le parc historique de Sukhothai situé à 12 km de la ville. Ancienne capitale du royaume de Siam, l’endroit nous rappelle Angkor. Une belle journée à déambuler à travers les ruines et à jouer à cache-cache avec les buddhas dans leurs « cabines de douche », dixit Malik.

Le parc historique sera notre unique sortie : on se sent si bien à la J&J Guesthouse. Le bungalow est, de loin, le plus confortable qu’on ait eu, le jardin rassemble mille statues, coins et recoins pour jouer et le jeune fils des propriétaires, James, possède de super jouets. Malik fait littéralement main basse sur ses voiturettes en plastique. S’organisent alors quelques folles courses-poursuites dans les allées du jardin.

On se repose, on mange bien et, deuxième surprise, on regarde « R’Happy Feet » (un dessin animé avec des pingouins qui dansent) ; ça on vous le raconte juste parce que vous allez en entendre parler.

Le jour du départ, nous nous levons bien décidés à rejoindre Ayyutaya, mais en ouvrant la porte du bungalow : voilà qu’il pleut ! Nous quittons donc la guesthouse en tenue de combat anti-déluge pour prendre le bus qui, après mûre réflexion, nous mènera à Bangkok. Bien calés dans le tuk-tuk, entre sac à dos et parapluie, juste au moment de démarrer, déboule la maman de James, un gros camion en plastique sous le bras. Malik repart avec un nouveau cadeau.

samedi 1 mars 2008

Chiang Mai: visas, bouddhas, koalas



La Thailande c’est aussi ça : Ubon – Chiang Mai, 17 heures de bus tout confort qui te font passer le trajet Fribourg – Berne pour un marathon. Arrivée au matin, donc, frais (presque) comme une rose.

Quelques tentatives dans les guesthouses « cooool » de la vieille ville : mais soit c’est plein, soit l’accueil est… disons… pincé. Nous finissons par trouver un nid dans une des 110 « Lanna guesthouse » du coin : chambre propre, eau chaude et réceptionniste adorable.

Un impératif : demander nos visas pour l’Inde. Sus donc au consulat ! On y apprend qu’il faudra 7 jours ouvrables pour régler notre cas. Nous creusons donc notre nid dans la cité des temples. En effet, Chiang Mai compte environ 300 temples pour 204'000 habitants ! Cela donne à la ville un charme tout particulier entre modernité et tradition. Il fait vraiment bon s’y promener.

Etape incontournable : le Night Bazaaaaaaar. Une succession de stands de t-shirts, bijoux, écharpes et autres souvenirs. Exclusivement voué aux touristes, pas super convivial, nous nous y ennuyons presque.

Rien à voir avec l’autre attraction commerciale de la ville : le Sunday Night Market. Une fois par semaine plusieurs rues de la vieille ville sont fermées au trafic et les cours des temples adjacents se remplissent de petits restos improvisés. Tous les deux mètres des groupes poussent la chansonnette (des petits jeunes, des aveugles, des familles, même un petit vieux avec sa femme qui esquisse deux pas de danse !). Et des stands partout, partout, partout ! Pourtant l’atmosphère est agréable, il y a de l’espace, de l’air. Le fait que ce marché soit autant fréquenté par les Thaïs que par les farangs est certainement décisif. On déambule, on s’y perd et, au final, nous marchons 6 heures sans même nous en rendre compte.

La dizaine de temples que nous avons visitée a pour point commun une grande propension au luxe et à la dorure. Avec une mention spéciale au temple du bouddha de jade dont la boutique se trouve dans la salle de prière et celui du mont Doi Suthep, une sorte de « Gruyères » local, la ferveur religieuse en plus, la double-crème en moins.

Allez bon, et puis de temps en temps il faut faire quelque chose juste pour faire plaisir à Malik. Nous voilà donc au zoo. A l’entrée, un service de bus est offert avec le ticket… Mais c’est pas comme ça qu’on visite un zoo, voyons ! 5 heures de marche plus tard, 3 km après les éléphants et à 2 km des fauves, nous commençons à comprendre… Réparti sur un site gigantesque, le zoo de Chiang Mai offre deux attractions spéciales : les koalas et les pandas !!! Et devinez qui sont les plus excités devant les peluches noires et blanches ? Malik, quant à lui, réclame une glace et la place de jeux en ferraille des années 70. Il ressort de cette journée avec son vocabulaire enrichi du mot « civette » (sorte de chat sauvage) qu’il répète à qui veut l’entendre depuis.

Autre grande séquence animalière : la becquée aux pigeons du parc de Suan Bak Huat. Dans le soleil couchant, Malik piétine les amoureux, interrompt les séances familiales de photographie pour le plaisir de voir s’envoler les oiseaux.

Visas en poche nous quittons la ville pour Sukhothai où nous avons promis un « hôtel-surprise » à Malik.