vendredi 30 novembre 2007

Pailin : welcome to glauque-city


Le chauffeur nous emmène donc à cette ville étape de Pailin où nous pourrons trouver une autre voiture pour Battambang… moins chère espérons-nous. Après un coup d’œil dans un véritable bouge que nous fuyons immédiatement, nous trouvons refuge dans un hôtel coloré. La chambre est correcte ; les prix défiant toute concurrence, nous nous installons.

Curieux de découvrir le « vrai » Cambodge, nous faisons un petit tour au marché local. Seule attraction du bled : nous ! Il faut dire que notre petit cortège, poussette en tête, embarqué au milieu des étals et de la circulation est plutôt cocasse.

En prenant notre douche, nous constatons que la chambre est décorée de « musharabieh » joliment ouvragés donnant sur le couloir. Ce n’est qu’une fois alongés dans le noir que nous constatons qu’ils sont un sérieux frein au moindre brin d’intimité. Bien callés dans nos sacs à viande, nous partageons la douche – rythmée de moult crachats et autres raclements suspects - de nos voisins, ainsi que leur programme télévisé, leurs blagues, probablement fort drôles, mais bon en cambodgien… jusqu’à une heure fort avancée. Là-dessus se greffent même les échos d’une vraie basse-cour qui nous amène à penser que si nous sortions de la chambre, nous découvririons probablement que, durant la nuit, une véritable clinique vétérinaire s’est installée dans les couloirs de l’hôtel. Pour couronner le tout, ont lieu ce soir-là les prémisses d’une fête nationale, annoncée à grands coups de pétards.

C’est dire si nous avons dormi sur nos deux oreilles !

Levés aux aurores, nos yeux présentent de sérieux signes d’intégration asiatique. Les paupières lourdes nous descendons attendre la voiture qui doit nous conduire à Battambang. Quelques minutes d’attente et la voici, la banquette arrière déjà occupée par trois personnes. Après plusieurs tentatives pour caser notre paquetage dans le coffre, force est de constater que c’est impossible. Le chauffeur fait sortir tout son petit monde du véhicule. Moyennant un petit supplément, il nous propose d’occuper la banquette arrière avec nos bagages. Nous refusons catégoriquement et reprenons toutes nos affaires. Intervention d’un tiers anglophone, négociations serrées, le prix baisse d’un bon tiers, nous réembarquons. Un peu gênés, nous nous demandons ce qu’il va faire de ses autres passagers. Mais après un petit moment de flottement, nous voilà rassurés en les voyant embarquer tous à l’avant. Nous voici donc partis, à 7 plus nos sacs, pour 4 heures de véritable « tape-cul ». Fous rires et malococcix garantis.

Exténués, mais ravis, nous arrivons à Battambang.

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