Le chauffeur nous emmène donc à cette ville étape de Pailin où nous pourrons trouver une autre voiture pour Battambang… moins chère espérons-nous. Après un coup d’œil dans un véritable bouge que nous fuyons immédiatement, nous trouvons refuge dans un hôtel coloré. La chambre est correcte ; les prix défiant toute concurrence, nous nous installons.
Curieux de découvrir le « vrai » Cambodge, nous faisons un petit tour au marché local. Seule attraction du bled : nous ! Il faut dire que notre petit cortège, poussette en tête, embarqué au milieu des étals et de la circulation est plutôt cocasse.
En prenant notre douche, nous constatons que la chambre est décorée de « musharabieh » joliment ouvragés donnant sur le couloir. Ce n’est qu’une fois alongés dans le noir que nous constatons qu’ils sont un sérieux frein au moindre brin d’intimité. Bien callés dans nos sacs à viande, nous partageons la douche – rythmée de moult crachats et autres raclements suspects - de nos voisins, ainsi que leur programme télévisé, leurs blagues, probablement fort drôles, mais bon en cambodgien… jusqu’à une heure fort avancée. Là-dessus se greffent même les échos d’une vraie basse-cour qui nous amène à penser que si nous sortions de la chambre, nous découvririons probablement que, durant la nuit, une véritable clinique vétérinaire s’est installée dans les couloirs de l’hôtel. Pour couronner le tout, ont lieu ce soir-là les prémisses d’une fête nationale, annoncée à grands coups de pétards.
C’est dire si nous avons dormi sur nos deux oreilles !
Exténués, mais ravis, nous arrivons à Battambang.
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