vendredi 25 avril 2008

Goa : full trance-piration



Il fait chaud. Très chaud. Trop chaud. A croire que, à chaque jour qui nous rapproche de notre départ correspondent quelques degrés en plus… histoire de nous faire mieux apprécier le climat helvétique. Ceux qui connaissent notre lézard-attitude apprécieront la portée de ce commentaire.

Fuyant les pannes de courant de Varanasi, nous traversons l’Inde d’est en ouest en quelques heures (merci les low-cost !). Et nous voilà à Palolem : la plage réputée la plus paradisiaque de Goa. Rien à redire : de petits bungalows cachés sous les cocotiers, une mer presque à la température de l’air (une vraie baignoire parfois !), le sable le plus fin dans lequel on ait marché, d’excellents petits restos installés sur la plage et de charmantes petites boutiques aux prix si exorbitants qu’ils nous ôtent tout soucis budgétaire… le shopping pas pour cette fois !

Goa c’est aussi de magnifiques églises, de petites ruelles typiques d’anciennes colonies portugaises, une architecture unique dans un cadre étonnant… enfin c’est le Livre qui le dit… nous, depuis 3 semaines, on ne s’est pas traînés sur plus de 500 mètres, et encore…

On mange, on se légume sur la plage, on se paie une petite baignade, une grosse sieste et on recommence… Faut quand même dire que le soleil et l’humidité vous assommeraient un buffle !

Les activités cependant ne manquent pas : cours de gestion des vagues et du courant, apprentissage de la planche, exploration des lacs et de l’île déserte avec option sciences nat’ (migration des mini-crabes, mœurs aquatiques des bernard-l’hermite, us et coutumes des chiens des dunes lunatiques, règles des combats aériens d’aigles vs corbeaux et étude des usages défécatoires des bovidés placides), construction de forts-aéroport-autoroutes-glaceries, tentatives de lecture (« ohhh, mais Malik, 5 minutes, s’te-plaît… ») et hermétisme aux approches des vendeurs de bijoux, d’étoffes, de henné, de livres, de cd, de journaux et de percussions, sans compter les mendiants. Finalement nos journées sont bien remplies.

Dans 3 jours direction Mumbai, la dernière étape.

lundi 14 avril 2008

Varanasi : course d’orientation au Golden Temple



Un bus nous emmène de Khajuraho à Satna. C’est l’occasion de rencontrer Iman, un Iranien qui voyage avec deux compatriotes. Longue discussion typique de voyageurs : pourquoi la route et ce qu’elle vous apporte ? Iman nous explique un point de vue intéressant : c’est l’occasion pour lui de mieux connaître des représentants de cultures qui lui sont complètement étrangères, voire ennemies et de réviser ses préjugés. Ou comment voyager en Inde peut rapprocher Iraniens et Israéliens. Notre nouvel ami est aussi très impressionné de nous voir voyager avec Malik et se révélera un compagnon « plus que serviable ».

L’arrivée en gare de Satna nous réserve une surprise qui n’en est pas une : le train est en retard. Iman et ses amis nous récupèrent sur le quai et nous indiquent une first class waiting room qui hume bon le pipi. Farida se trouve une nouvelle correspondante qui partage les mêmes goûts artistiques. Le petit groupe se sépare au moment où le train est annoncé sur le quai numéro 2. Un train arrive. Pas le nôtre. Nouvelle annonce pour le quai numéro 3, cette fois. On se déplace et on attend. Un train arrive au quai 2. Les gens embarquent. Soudain surgit Iman, complètement stressé, venu s’assurer que nous montions dans ce train. Notre train est toujours indiqué au quai 3 mais pendant que Iman s’agite, les haut-parleurs rectifient l’erreur. Paniqué, Iman croit bien faire en sortant Malik de sa poussette pour nous pousser dans le premier wagon sans se rendre compte qu’avec nos énormes sacs, il nous est impossible de nous déplacer dans les couloirs étroits. Il nous lance alors dans une course effrénée du wagon de queue à celui de tête, Pierre poussant un buggy vide et Farida chargée de son sac, 20 kg, et de Malik, 15 kg. Le sac de fruit tombe par terre provoquant la panique de Malik et nous freinant dans notre course. Nous arrivons exténués à notre second class AC (le grand luxe pour les connaisseurs !) et nous nous écroulons sur notre couchette. Le reste du voyage sera du pur confort.

Arrivés à Varanasi nous optons pour une guesthouse recommandée par Frank, le Danois de Khajuraho qui avait confié une mission à Pierre : ramener la clé de sa chambre qui était restée dans sa poche. Cette pension est tenue exclusivement par de jeunes hommes dont la plupart possède le QI d’une limace dont le cerveau aurait été grillé par un abus de substances qui fait dire : « Hey man ! » à tout être masculin entrant dans son champ de vision. D’ailleurs, il s’échappe régulièrement des chambres, des odeurs qui prouvent bien la recherche spirituelle qui anime les jeunes en visite à Varanasi. Cette équipe de gaillards est peu pressée au service mais déploie une énergie hors du commun à exciter Malik chaque fois nous venons de le calmer. Sinon, ils sont sympas.

Ca y est : nous sommes installés ! La spirituelle Varanasi nous tend les bras. La ville est comme un bon film dont tout le monde parle : « Faut qu’tu restes au moins une semaine pour comprendre le truc ! », « C’est trop powerfull ! », « Trop plein de cows ! »… Bref, semblerait qu’il n’y a pas de mots assez forts en français pour décrire cette magie. Trop de bonne pub tue la pub !

Varanasi magnifique : ses ghats, son marché, ses temples, son Ganges, ses balades en bateau, ses sadhus, ses petites ruelles, ses bûchers, ses coupures d’électricité, ses singes et ses vaches (ah oui, c’est comme ça qu’on dit), ses cyclopousses, ses cérémonies et sa mixité religieuse. C’est vrai, la ville dégage une sacrée énergie ressentie nulle part ailleurs.

Et maintenant Varanasi détestable : on ne se refait pas, la religion, côté humain, c’est pas notre truc ! Une visite impromptue au Golden Temple nous servira de leçon. En nous promenant dans le marché, nous arrivons devant une des entrées surgardées du fameux Golden Temple. A un militaire : « Pouvons-nous entrer ? », « Bien sûr, pourquoi pas ? » Commence la mésaventure. A l’entrée, un vendeur glisse à Pierre : « Si on vous demande, dîtes que vous êtes hindous. » ; nous passons devant un mirador et une dizaine de militaires armés. Les brahmanes qui nous servent de guides imposés nous expliquent que le temple se protège des attentats islamistes puisque nous nous trouvons aussi sur une terre sacrée pour les musulmans. Nous sommes entraînés à toute vitesse dans une sorte de course d’orientation où chaque poste est tenu par un brahmane qui, au lieu des énigmes, nous fait réciter des prières, moyennant de coquettes sommes d’argent. Arrivés devant le saint du saint, on essaie de nous faire signer un registre pour lequel il faut montrer nos passeports à d’autres militaires armés. Une plaque derrière nous indique clairement cette fois que le lieu est interdit aux non hindous. Même s’il sait pertinemment que c’est pur mensonge, un des guides répète à Pierre qu’il doit déclarer être hindou. C’en est trop ! Nous exigeons de rebrousser chemin. Ce qui est fait, non sans passer par deux nouvelles étapes payantes ! Le fou rire nous guette lorsqu’on demande à Farida de donner son nom et celui de Malik pour la prière et que devant un tel déploiement anti-musulman, elle s’annonce comme Fafi et Michel. Ecoeurés, nous nous précipitons vers la sortie. Farida hyperventile, Malik est assommé, tandis que Pierre se demande encore comment on a pu lui tirer autant de fric ! Subitement, c’est toute la ville qui semble étouffante : de l’air !

Le lendemain, ça va mieux. Une jolie balade sur les ghats nous réconcilie avec la douce atmosphère du Ganges.

lundi 7 avril 2008

Khajuraho : leçon de gymnastique (Interdit au moins de 18 ans !!!)





Trajet de luxe. Cette fois, nous choisissons le taxi pour rejoindre Khajuraho. Voyage très agréable en compagnie d’un couple canadien.

Khajuraho est une étape très touristique sur notre trajet vers Varanasi. Pizzerias et restos chinois tiennent le haut du menu. On se croirait presque sur la Costa Brava… Pas un mètre sans être accostés par un rabatteur pour de la fausse soie, des tenues babzouilles, des statuettes de Gandhi ou des reproductions des « gymnastes » du temple.

Indiens et Occidentaux viennent jeter un œil coquin aux statues contorsionnistes du lieu. Vous l’aurez deviné, l’attraction de Khajuraho, ce sont ses temples érotiques (attention pour ceux qui ont l’habitude de regarder nos photos avec leurs enfants, quelques poses de cette série sont sans équivoque). Pragmatiques, nos attaquons notre visite en expliquant à Malik que les jeunes femmes aux poses lascives font de la danse et que les couples trio-quatuor… enlacés sont en pleine séance de… gymnastique.

Pierre et Frank, un moniteur d’auto-école danois rencontré à l’hôtel, se lancent, livret de cartes postales à la main, en quête des reliefs les plus réputés, en particulier celui de la jument ! La pêche est bonne, le regard des guides amusé.

Après Frank, enthousiaste, sympathique, intéressé à tout et super « children friendly », Malik nous présente Stéphane : un Breton quarantenaire. Déjà le premier jour, Stéphane nous ramène Malik en nous faisant comprendre que le petit parle bien, mais que bon, là, ça suffit ! Après cette première rencontre distante, nous entrons, dès le deuxième jour, dans son intimité. Stéphane déambule depuis plus d’une semaine dans les couloirs de l’hôtel en traînant la patte à cause d’une sciatique. Son stock d’opium arrivant au bout, son humeur stagne au ras du sol, sans compter que cela fait au moins quatre mois qu’il n’a pas touché une femme – femme qui, soit dit en passant, sont toutes des emmerdeuses, n’est-ce pas ? Stéphane voyage depuis déjà si longtemps qu’il connaît tout sur tout et aime à le répéter, vautré dans son fauteuil, d’un air blasé. Il a l’anglais petit-nègre et le hindi trisomique. Mais bon… il essaie. Des projets plein la tête et des regrets plein le cœur, Stéphane nous invite à lire Poolan Devi comme s’il nous offrait la culture indienne sur un plateau. Manque de pot, on l’a déjà lu il y a plus de quinze ans… Ca y est, on a gagné son respect.

La bonne nouvelle de la semaine : Farida a trouvé un travail. Elle sera responsable de communication pour le Nouveau Monde à Fribourg dès son retour.

mercredi 26 mars 2008

Orchha : Happy Holi !



Nous voulions nous arrêter à Gwalior, mais sur un coup de tête, nous poussons jusqu’à Orchha. Bingo ! La ville est minuscule, tranquille et notre premier coucher de soleil sur la forteresse présage de la beauté des sites.

Et finalement, le deuxième jour, 22 mars, voici Holi. Cette fête des couleurs est un peu comme le carnaval chez nous, sauf qu’à la place des masques, les participants s’arment de couleurs dont ils aspergent les passants. Imaginez une rue pleine d’hommes surexcités et recouverts de peintures bariolées ! Et puis comme à Carnaval, puisque tout est permis, ça picole un peu partout. La majeure partie de la journée, nous restons bien à l’abri dans le jardin de la guesthouse. Après une séance photo avec la famille de l’hôtel, nous tentons une sortie en fin d’après-midi. La ville est plutôt calme et nous apprenons que par précaution le règlement interdit de commencer à boire avant 21h. Finalement notre participation se limitera à quelques traits de couleurs sur le front. D’autres touristes plus téméraires sont tout peinturlurés.

Le lendemain, jour de visite. La forteresse rajpute et ses mille et un escaliers, les temples et les échoppes.

La population touristique de Orchha est composée en grande partie de français, nous nous en rendrons vite compte, une fois installés dans l’arrière-salle d’un petit resto : une ancienne obèse quarantenaire arrivée en Inde il y a cinq mois, bien décidée à s’installer et, désormais, à épouser son Mohamed du Cachemire, suivie de sa fille, 22 ans, et de ses deux petites amies, ainsi que d’une « funny nanny » toujours prête à prodiguer ses conseils et ses réflexions sur le vie, venue rejoindre son petit ami, invisible durant les deux jours que nous partageons. La fine équipe !

mardi 25 mars 2008

Agra : Arrêt à l’étage Mahal





Premier train indien. De l’extérieur, avec leurs toutes petites fenêtres à barreaux, on a vraiment l’impression d’aller s’enfermer dans une minuscule cellule sur roulettes. Mais une fois à l’intérieur, le plafond est plutôt haut et l’espace surprenant, pour preuve le nombre de personnes qui peuvent s’entasser là et le nombre, encore plus important de personnes qui déambulent : vendeurs de thés, de cafés, de samosas, vendeuses de cacahuètes, de jouets (curieusement ces rôles semblent être bien définis), mendiants, flûtiste aveugles, infirmes, enfants contorsionnistes… un spectacle permanent. Le wagon résonne de cris rauques « Chai, Chai, Chai – Coffee, coffee ! », ça rigole, ça téléphone, ça crache et, évidemment, ça questionne. Mais surtout, les trains indiens, ça siffle ! Expérience nettement moins rigolote pour Malik.

Prise de quartier dans une guesthouse recommandée par le Lonely Planet et le Routard (donc sympa mais forcément très frenchy !). Comme amuse-bouche, nous nous offrons le Baby Taj, une ébauche « miniature » du Taj Mahal. Ensuite, Shabbu, notre rickshaw-driver booké pour deux jours, nous emmène sur les rives de la Yamuna asséchée pour le coucher de soleil sur le Taj Mahal. Il nous propose deux options, le parc payant ou le lit du fleuve (gratuit) et nous recommande chaudement la seconde. Grandiose ! Pierre se promène en canardant le monument et la plage, pendant que Malik joue au cricket avec les gamins du coin, sous l’œil attendri des autres touristes dont certains confieront à la maman : « C’était tellement mignon qu’on ne regardait presque plus le Taj ».

Deuxième jour : nous voilà face à la légende ! Et bien c’est aussi beau qu’on le dit, l’écrit, le photographie, le filme, même plus encore. Après avoir contemplé le Taj Mahal sous tous les angles, nous nous asseyons sur l’esplanade, à l’ombre d’un petit muret. Une mère et son enfant s’approchent de Malik et nous prenons une première photo que nous leur montrons sur le petit écran de l’appareil. Quand nous relevons la tête, c’est tout un attroupement qui s’est formé, chacun voulant être photographié séparément. Et surtout chacun voulant voir son portrait. Les bénédictions pleuvent.

Passage obligé dans les boutiques agréées par Shabu : « Non, non, cette table en marbre de cinquante kilos ne nous intéresse pas du tout ». Nous terminons notre séjour « agrarien » par la visite du fort rouge, nettement plus beau que celui de Delhi.

Holy approche, cela fait même plus d’une semaine qu’on nous l’annonce sans qu’on en voie la couleur. Il est temps de trouver un endroit où se planquer.


mardi 18 mars 2008

New Delhi : fin de bail à l’ambassade



Delhi regorge de ruines… Quoi de mieux pour changer un peu qu’une petite plongée dans l’art contemporain indien ? Le Musée d’art contemporain d’Indira Gandhi vaut vraiment le détour. Un coup de cœur. L’entrée colorée du bâtiment, une sorte de yourte en briques, invite déjà à l’exubérance des œuvres exposées à l’intérieur. Le plan de l’édifice en cercles concentriques dynamise la façon dont les objets – marionnettes, masques, costumes de théâtre, peintures inspirées de légendes védiques – sont mis en scène.

Après la nourriture culturelle, direction Connaught Place pour la nourriture physique. Le chauffeur de rickshaw, croyant nous faire plaisir, nous dépose devant un fast-food américain. Nous nous mettons donc en quête d’un endroit plus typique. Un marché de rue s’installe. Difficile d’expliquer aux rabatteurs qu’il est plus intéressant de se promener là que d’être coincés dans un magasin d’Etat ! Finalement, nous trouvons ce que nous cherchons dans un couloir en sous-sol : un troquet tenu par des Indiens pour des Indiens. Devant nos doutes face à la carte ce sont nos voisins de table qui nous conseillent. Chicken curry, mutton dahi et plain naans, accompagnés de lassi délicieux, le tout à des tables communes dans une salle minuscule et surbondée. Tout ce qu’on aime ! Difficile quand même de trouver un plat « not too spicy for the baby, please ». Malik se rabat sur les naans et les coins de samosa.

Il faut bien se décider à quitter le cocon doré. Passage obligé par la gare pour réserver nos billets de train. Il faut compter 2h30 pour rejoindre Agra… et au moins le même temps pour acheter les sésames. Pierre se coltine 3 files d’attente dans 3 endroits différents : la première – ticket booth : c’est pas clair ça comme indication ?? – nous renvoie à la seconde – current reservation – où il faut remplir un formulaire que l’on apporte au « ?? » reservation. Après 1 heure d’attente, notre héros assoiffé a la chance de passer guichet à 13h59 alors que les bureaux ferment à 14h !

Pour nous détendre, un petit tour dans les jardins du Purana Qila, un ancien fort. Au milieu des collines… ça fréquente, ça fréquente ! Depuis notre arrivée à Delhi, nous avons l’impression que dans chaque coin et recoin de nature roucoule un couple d’amoureux. Incredible India !

Depuis quelques jours, « notre » rue est bloquée par des barricades policières où il faut montrer patte blanche. Motif : samedi des manifestants pour le Tibet libre ont protesté devant l’ambassade de Chine. Résultat : 60 arrestations. De chez « nous », nous n’avons rien vu, rien entendu… tellement suisses !


Encore un petit mot pour remercier chaleureusement Laurent et Meenz de leur accueil. Quel havre de paix, quel espace, quel lit confortable (et on sait ce qu’on dit !). Cette fois c’est publique : nous vous attendrons chez nous à votre prochaine escale en Suisse pour une fondue, une raclette, une soupe de chalet ou le couscous de votre choix. Encore merci !

vendredi 14 mars 2008

Old Delhi : Fafi dans l’métro

« Le métro est tellement clean à Delhi que tu peux manger par terre ! », nous a dit Philippe. Quel meilleur moyen alors de rattraper le choc raté à l’aéroport que de l’utiliser pour nous rendre à Old Delhi ?

Si l’achat des jetons fait encore ressortir le naturel des Indiens – cohue, et que j’te passe devant, le métro, en cours de construction, est vraiment nickel ! Dès l’entrée, un panneau vous avertit « Il est interdit d’y mâcher du chewin-gum et du bétel. » La sortie nous mène au milieu d’un carrefour où se bousculent turbans, saris, moustaches, cyclo-pousses, infirmes et chèvres égarées. Ca y est : on est enfin arrivés ! Nous montons allègrement dans le carrousel. Direction la mosquée que nous visitons à tour de rôle, afin de garder l’appareil « hors taxe » (entrée pour l’appareil : plus de Fr. 10.-, une pensée pour Frank-Olivier).

Après les vœux à Buddha, Malik s’essaie à la prière musulmane : genoux à terre, fesses en l’air. Bref instant de gêne de Farida cachée sous son voile improvisé. Quand elle entend le vieux monsieur rire derrière elle, Malik séduit décidément partout.

Repas de midi chez Karim, une gargote indienne réputée depuis 1913. Nous y dégustons de l’agneau (youhouhou). Mais où sont passés les Hindous végétariens ?

Fin d’après-midi au Fort Rouge. Une famille entière, absolument pas anglophone, se déplace pour venir « discuter » avec nous. On se fait des sourires, on se montre les bébés : « He’s so cuuuuuute ! », le nouveau leitmotiv de Farida.

Le soir, tentative de trouver un restaurant typique dans le quartier des ambassades. Cuisant échec ! Ici, on mange japonais, chinois, voire un peu d’indien, mais surtout extrêmement cher. Nous nous rabattons sur un stand-kiosque dans une rue sombre et ramenons notre butin à la « maison ». Les beignets de poulet et les samosa sont justes delhi-cieux.

Le lendemain, balade dans le parc des biches et virée au Montmartre du coin, le Haus Kahs Village. Galeries d’art, boutiques de design, vêtements hors de prix… De quoi faire pâlir notre cœur d’accrocs du shopping au budget limité. Nous nous cèderons pas… pas encore !