mardi 8 janvier 2008

Baie d’Along(e le fric)




Incontournable. Il fallait le faire. Malgré l’envie qui nous tenaille de quitter le pays, on se dit que, quand même, venir jusqu’au Vietnam et ne pas visiter la Baie d’Along, serait dommage. Rappelons que rien ne se fait ici sans l’aide de tours organisés sous peine de se faire avoir en beauté. Echaudés par nos précédentes expériences, nous nous tournons vers l’AGENCE recommandée par tous les guides. Malgré cela, c’est plein de méfiance que nous concluons un pack deux jours avec nuit sur le bateau.

En même temps, histoire d’accélérer le mouvement, nous demandons à notre hôtel de faire notre visa pour le Laos et de réserver un bus Hanoi – Vientiane. Opération qui demande évidemment de laisser notre passeport à notre hôtel, mais le réceptionniste nous assure que les photocopies qu’il nous procure – gracieusement – en échange seront tout à fait suffisantes.

Le lendemain embarquement dans un minibus direction Halong City. Allocution d’une vingtaine de minutes de notre guide, parsemée de jolies blagues et de devinettes telle que « What’s the third thing Vietnam exports after rice and coffee ? – Women !» (Sourires gênés dans le bus, suivis d’une longue justification du guide). En chemin la traditionnelle halte au magasin d’Etat.

Arrivée au port : le jeune guide semble commencer à pédaler dans la semoule. Jeu d’échange de tickets avec les guides d’autres troupeaux, histoire probablement de rentabiliser les bateaux. Nous montons enfin sur le pont.

Notre guide disparaît, un autre le remplace et réclame les passeports des touristes dormant sur le bateau… héhé. Nos photocopies sont fermement refusées… nous dormirons sur l’île de Cat Ba. A notre retour à Hanoi, le réceptionniste s’étonnera de nos réclamations et suggérera qu’un bon bakchich aurait réglé l’affaire.

Heure du dîner, nous quittons le port et nous apprêtons à partager un bon repas avec les autres passagers fort sympathiques. C’est sans compter la rigueur vietnamienne. Afin de partager équitablement les plats servis, il faut répartir les gens de façon équilibrées autours des tables. S’ensuit un jeu de chaises musicales d’une durée d’environ 30 minutes. Le frugal repas se révèle en revanche très bon.

Après le dîner, nous montons sur le pont : l’arrivée dans la baie est tout simplement magnifique. Des roches karstiques qui s’élèvent au milieu des eaux, une perspective qui change à chaque nœud que nous parcourons. Au soleil couchant c’est particulièrement magique. De quoi oublier tous les soucis de la côte. A Malik qui n’arrête pas de parler, nous racontons que ce sont les dents d’un dragon qui a tellement causé que ses mâchoires ont fini par tomber dans l’eau.

Au programme encore, visite de deux grottes gigantesques et halte dans un village de pêcheurs.

Le soir, la chambre sur l’île se révèle super et le chemin en bus à travers le parc naturel, magnifique. Le lendemain matin, lorsque nous réembarquons, une Australienne nous souffle « Last night, there was a rat under the table… » Le légendaire rat dont tout le monde parle. A se demander si les équipages n’en lâchent pas un chaque soir, histoire d’alimenter la rumeur et le frison du touriste.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Respect, mes cocos! D'habitude, "un rat dans la cale et les Helvètes détalent". Juste pour que vous ne passiez pas à côté de l'info du moment: le "Swiss Award 2007" a été attribué hier soir à Jörg Abderhalden, le champion...de lutte à la culotte!!!

Unknown a dit…

Le jeu de mots du titre mérite les applaudissements, tant par son inventivité que par sa pertinence!

A part ça, frisson prend deux "s". Déformation professionnelle? ;-)

Gros becs, Frank :)