dimanche 20 janvier 2008

Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux



On n'a pas pu résister à l'envie de vous montrer la vidéo du lâcher d'oiseaux. Regardez bien la tête de Malik quand il réalise ce qui vient vraiment de se passer.

mardi 15 janvier 2008

Vientiane : Boulangerie – Bouddha - Bobo



Jamais séjourner dans une capitale n’aura été aussi reposant. Après une première nuit dans une chambre pourrie, nous dégottons une charmante guesthouse dans laquelle nous creusons notre nid pour 7 jours. La proportion de boulangeries semblant relative au nombre d’étrangers résidant dans la ville, nous récupérons de notre voyage en bus à coup de viennoiseries.

Quel plaisir de déambuler dans les rues sans se sentir menacés par une horde de mobylettes en folie. Pas de klaxon, ni d’agressivité, les gens sourient, vous saluent… quel calme !

Visites de nombreux temples, chacun dégageant une atmosphère particulière. Point d’orgue : un lâcher de moineaux dans le parc le plus fréquenté de Vientiane. Ici on peut acheter de petites cages dans lesquelles sont emprisonnés deux ou trois oiseaux que les gens relâchent en formulant des vœux.

Nous louons également une moto pour une journée de visites en dehors de la ville. L’aventure débute plutôt mal, puisque, par l’odeur du croissant au chocolat alléché, Maître Pierre grille allègrement un sens interdit sous le regard sévère de trois jeunes policiers sur-motivés. Contravention bidon rédigée sur un carnet Hello Kitty, 5 dollars et hop c’est réglé. Première escale, le monument national, impressionnant avec son imposante structure dorée. Malik a son habitude s’endort sur la moto. A la station d’essence, Farida est si concentrée sur l’idée de ne pas le réveiller qu’elle en oublie le pot d’échappement sur lequel elle applique gentiment son mollet. Aïe : premier bobo du voyage qui éveille en Pierre une folle envie de poulet grillé. En fin d’après-midi, nous arrivons au Xieng Khuan, le parc du Bouddha. Peuplé par des dizaines de statues de béton, ce jardin est un vrai paradis pour Malik qui court, grimpe et escalade toutes sortes de créatures mythologiques. Il se fait même avaler par un dragon !

Après avoir testé plusieurs restaurants aussi délicieux les uns que les autres, nous découvrons à deux pas de notre guesthouse un petit marché de nuit, qui nous permet de faire de véritables repas gastronomiques à un prix modique. Un peu de ceci, un peu de cela et on savoure le tout à la terrasse de l’hôtel.

Même si l’envie de nous établir ici nous chatouille, the trip must go on. Prochaine étape Vang Vieng.


lundi 14 janvier 2008

Hanoi-Vientiane : voyage au bout du bus



A bout de visas et de patience : prochaine destination le Laos. On nous parque à l’arrière du bus en compagnie des quatre autres voyageurs étrangers. Entre nous et les locaux, une muraille de ballots en guise de barrière de Rösti ! Et en route pour 24 heures de voyage.

Dans notre ghetto, une atmosphère conviviale « chips et biscuits » s’installe. En même temps, 5 m2 sans ventilation pour six personnes, évidemment, ça rapproche ! D’autant que plus le voyage avance, plus le passage pour gagner l’avant du bus se réduit au rythme des chaos. Il sera bientôt impossible d’aller faire pipi aux arrêts.

Cinq heures du matin, un passage de frontière digne de l’administration romaine dans Astérix aux Jeux Olympiques. Vingt formulaires à remplir, un guichet pour donner son passeport, un autre pour le récupérer et entre les deux, un passage évident à la caisse ! Deux heures plus tard, nous ressortons exténués mais ravis de la nouvelle route qui s’offre à nous. Plus que douze heures jusqu’à Vientiane… C’était sans compter la panne.

On sentait bien que le sol devenait de plus en plus chaud sous nos fesses et voilà l’inévitable arrêt surchauffe en pleine campagne. Des vaches, des cailloux… le paradis pour Malik. Une heure plus tard, re-départ pour Vientiane. La ville nous plaît immédiatement. Après Hanoi, un vrai cocon !

mardi 8 janvier 2008

Baie d’Along(e le fric)




Incontournable. Il fallait le faire. Malgré l’envie qui nous tenaille de quitter le pays, on se dit que, quand même, venir jusqu’au Vietnam et ne pas visiter la Baie d’Along, serait dommage. Rappelons que rien ne se fait ici sans l’aide de tours organisés sous peine de se faire avoir en beauté. Echaudés par nos précédentes expériences, nous nous tournons vers l’AGENCE recommandée par tous les guides. Malgré cela, c’est plein de méfiance que nous concluons un pack deux jours avec nuit sur le bateau.

En même temps, histoire d’accélérer le mouvement, nous demandons à notre hôtel de faire notre visa pour le Laos et de réserver un bus Hanoi – Vientiane. Opération qui demande évidemment de laisser notre passeport à notre hôtel, mais le réceptionniste nous assure que les photocopies qu’il nous procure – gracieusement – en échange seront tout à fait suffisantes.

Le lendemain embarquement dans un minibus direction Halong City. Allocution d’une vingtaine de minutes de notre guide, parsemée de jolies blagues et de devinettes telle que « What’s the third thing Vietnam exports after rice and coffee ? – Women !» (Sourires gênés dans le bus, suivis d’une longue justification du guide). En chemin la traditionnelle halte au magasin d’Etat.

Arrivée au port : le jeune guide semble commencer à pédaler dans la semoule. Jeu d’échange de tickets avec les guides d’autres troupeaux, histoire probablement de rentabiliser les bateaux. Nous montons enfin sur le pont.

Notre guide disparaît, un autre le remplace et réclame les passeports des touristes dormant sur le bateau… héhé. Nos photocopies sont fermement refusées… nous dormirons sur l’île de Cat Ba. A notre retour à Hanoi, le réceptionniste s’étonnera de nos réclamations et suggérera qu’un bon bakchich aurait réglé l’affaire.

Heure du dîner, nous quittons le port et nous apprêtons à partager un bon repas avec les autres passagers fort sympathiques. C’est sans compter la rigueur vietnamienne. Afin de partager équitablement les plats servis, il faut répartir les gens de façon équilibrées autours des tables. S’ensuit un jeu de chaises musicales d’une durée d’environ 30 minutes. Le frugal repas se révèle en revanche très bon.

Après le dîner, nous montons sur le pont : l’arrivée dans la baie est tout simplement magnifique. Des roches karstiques qui s’élèvent au milieu des eaux, une perspective qui change à chaque nœud que nous parcourons. Au soleil couchant c’est particulièrement magique. De quoi oublier tous les soucis de la côte. A Malik qui n’arrête pas de parler, nous racontons que ce sont les dents d’un dragon qui a tellement causé que ses mâchoires ont fini par tomber dans l’eau.

Au programme encore, visite de deux grottes gigantesques et halte dans un village de pêcheurs.

Le soir, la chambre sur l’île se révèle super et le chemin en bus à travers le parc naturel, magnifique. Le lendemain matin, lorsque nous réembarquons, une Australienne nous souffle « Last night, there was a rat under the table… » Le légendaire rat dont tout le monde parle. A se demander si les équipages n’en lâchent pas un chaque soir, histoire d’alimenter la rumeur et le frison du touriste.

jeudi 3 janvier 2008

Hanoi : le parcours des « multiples poses »



Nous avions décidé de nous arrêter à Nin Binh, le destin – ou le chauffeur du bus – a décidé que nous devions aller jusqu’à Hanoi.

Brouillard, humidité et un tout petit 15°C : on ne peut pas dire qu’on se sente bien accueillis. Niveau chaleur, les gens ici ne dépassent pas non plus les 15°C. A croire que si on veut se plier aux coutumes locales, il nous faut oublier les « bonjour », « au revoir » et « merci ». Dépassée la pure transaction, le contact humain est rompu !

Premier gros coup de fatigue du voyage.

La ville est malgré tout très vivante, le lac et ses flamboyants sont superbes même dans la grisaille. Et se promener dans les 36 rues marchandes de la vieille ville représente toute une aventure. Chaque rue correspondant à un corps de métier, on passe de la ferraille aux vêtements de grossesse, des bonbons, aux CD et aux pierres tombales. Un vrai délice ! Pas de détour cependant par la rue spécialisée dans la viande de… chien.

Une petite visite au Musée d’ethnographie nous a permis d’en apprendre beaucoup sur les us et coutumes du pays. Différentes tribus, langues, instruments de musique, marionnettes sur l’eau, habitations et… le mariage. En effet, le jardin du musée et ses maisons typiques – un genre de Ballenberg – servent de décor à tous les futurs mariés de Hanoi. On voit ainsi des défilés de groupes armés de valises, de réflecteurs, de maquillages, d’appareils photo se suivre à travers le jardin pour organiser les multiples séances de poses. Imaginez, le marié, pieds nus dans l’eau glacée d’une espèce de petite rivière artificielle, tendant gracieusement un bouquet de fleurs à sa bien-aimée, pendant que les assistants du photographe étalent la robe blanche sur le gazon boueux. Un régal !

Un peu plus loin, un jeune modèle complète son book dans les buissons fleuris. Mais la star incontestée auprès des lycéennes en goguette reste Malik qui a aussi dû prendre de multiples poses en compagnie de ces jeunes filles gloussantes.

Sur le plan gastronomique, Hanoi est la capitale des demies portions. Que de pâtisseries englouties pour combler le vide stomacal à la fin des repas. Heureusement, le chocolat est bon ! A noter quand même le repas à la « Résidence » suisse de l’Ambassadeur couronné par le… non,non, pas des Ferrero Rocher,.. par le « Délice du Jura » (dixit le carton d’invitation libellé au nom de la famille de Pierre Jenny, excusez du peu !), autrement dit : une Tête de moine. Une vraie madeleine de Proust après seulement 8 semaines de voyage.