mercredi 13 février 2008

Phonsavan: western – chapatis



Donc rendez-vous à 7 heures, arrivée 20 minutes plus tard à la gare routière. On comprend alors pourquoi le chauffeur de tuk-tuk tenait tant à nous faire lever aussi tôt. 1 heure avant le départ, le bus est déjà bondé. Nous attrapons de justesse les deux derniers sièges : pour les suivants, ce sera tabourets dans l’allée. Pas facile : nous attendent 7 heures de routes sinueuses sous la garde « rassurante » d’un « steward » armé d’une kalachnikov. Juste à côté de nous, Laurence et François, un couple belge, s’affaissent peu plus à chaque virage. Encore une fois, un grand merci au tuk-tuk man !

Arrivée dans le soleil couchant à Phonsavan… La première ville western de l’Est : une longue rue, bordée d’immeubles-façades décrépis, un vent perçant qui balaie le sable des trottoires, et quelques poor lonesome « motobike-drivers ». Ne manquent que les boules de pailles poussées par le vent et le son aigu de l’harmonica pour faire apparaître Clint Eastwood et Charles Bronson dans un mythique duel.

La guesthouse est glauque, le meilleur resto de la ville est glauque… Ca y est on craque : on va manger chez Joe l’Indien ! On s’était pourtant promis de résister jusqu’au mois de mars… Non sérieusement, ras-le-bol (c’est le cas de le dire) de la soupe de nouilles insipide et des demi-portions. Vive les chapatis et les curry d’agneau ! On y retrouve avec plaisir notre couple belge poussé par le même instinct gustatif que nous.

Rassasié, nous visitons le lendemain la mystérieuse plaine des jarres. Dans la région, on trouve des milliers de jarres de toutes les tailles dont personne n’a encore pu déterminer l’origine. Nous nous promenons entre fascination pour l’énigme et malaise de savoir que le terrain n’est que partiellement déminé. Fait peu connu, le Laos détient la triste palme du pays le plus bombardé au monde. Il reste un peu partout ce que les locaux appellent des « bombies », reliquats des bombes à fragmentation, de la forme d’un petit ballon. Les victimes sont souvent des paysans ou des enfants qui pensent avoir à faire avec des jouets.

Aucun commentaire: