lundi 18 février 2008

Champassak : le Mékong vu du hamac


Ancienne capitale du royaume, Champassak se résume aujourd’hui à une seule rue. Mais quel bonheur de savourer sa tranquillité.

Une fois n’est pas coutume, le trajet est court mais ô combien pittoresque : nous embarquons dans un sawngthaew (une camionnette équipée à l’arrière de banquettes transversales) qui nous amène sur les rives du Mékong. Là nous attend un bac qui nous fait traverser. Notre « taxi » nous dépose tous à la dernière guesthouse du village et, comme elle ne nous plaît pas, nous entamons une remontée de l’unique, mais interminable rue, accompagnés d’une Suédoise fan d’ABBA, d’un Espagnol taciturne et… d’Ingo. Nous trouvons enfin notre bonheur dans la toute première guesthouse de la rue. Une jolie chambre propre, un grand jardin, un petit resto-terrasse et des hamacs sur le fleuve. Apaisant.

3 jours de tranquillité absolue et de repas en compagnie d’Ingo. L’Anouxa guesthouse restera décidément dans les premières places du best of du voyage.

Drôle de bonhomme cet Ingo. La petite cinquantaine, ce cuisinier suédois vient de tout larguer pour s’installer dans la région d’Isan, au nord de la Thailande. Il revient du Vietnam qui l’a rendu complètement « exhausted » (il se plaît à le répéter), n’est là que pour renouveler son visa, avant de retrouver sa petite maison au milieu des rizières où il passe ses journées à regarder les buffles loin de la frénésie capitaliste occidentale. Grandes discussions et excellentes soirées au cours desquelles Farida comble une grande lacune culturelle : elle goûte enfin au Lao Lao, la Vodka locale.

Notre seule activité : la visite du Vat Phu Champassak, un complexe de ruines contemporain d’Angkor, situé dans un site naturel magnifique. En chemin nous recroisons tous les « falangs » que nous avons rencontrés depuis une semaine… une petite atmosphère de gare de Fribourg. Nous faisons la connaissance de deux Lausannois avec qui nous partageons le repas de midi… et une bonne partie de l’après-midi. Chacun repart ensuite sur sa mobylette : « On se reverra à Fri-Son ou au Romandie. »

Difficile de quitter l’Anouxa (d’ailleurs Ingo ne bougera pas), mais l’espoir que nous plaçons dans les 4000 îles finit par avoir le dessus. Nous nous attendons à embarquer dans le bac, mais le sawngthaew nous dépose dans un temple et nous devons descendre à pied sur la rive ou nous attend un… « baquet » : 4 ou 5 planches vaguement clouées ensemble et équipées d’un petit moteur.



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